Lancement du programme « Oum Action » pour renforcer le rôle des mères dans la prévention de la violence juvénile

La 1ère édition du programme « Oum Action » a été lancée, vendredi au niveau de la ville de Fès, avec pour objectifs notamment de renforcer le rôle effectif des mères pour prévenir et lutter contre la violence chez les jeunes.

Ce programme vise aussi à consolider les capacités pratiques des mères à œuvrer efficacement au renforcement de la volonté des jeunes pour combattre et rejeter la violence à travers la contribution et l’accompagnement des acteurs de la société civile.

Le programme « Oum Action », initié avec l’appui du ministère des Affaires étrangères néerlandais vise à ouvrir des canaux de communication et d’échange d’expériences entre les quatre villes marocaines à savoir Tanger, Meknès, Tétouan et Fès dans lesquelles le programme est mis en œuvre à travers la prise en compte des spécificités de chaque ville séparément, et le développement des approches renouvelées en matière de prévention de la violence juvénile.

Le lancement du programme, étalé sur deux ans et est le fruit d’un partenariat entre le Centre Nordique pour la Transformation des Conflits et l’association « Street Citizens », intervient après le succès de la 1ère phase du programme de la saison 2020/2021 à Tanger et à Meknès, pour élaborer la 2ème phase qui inclut les villes de Tétouan et Fès.

Dans une déclaration à la MAP, le directeur exécutif du Centre Nordique pour la Transformation des Conflits-Suède, Naoufal Abboud, a souligné que ce programme comprend trois axes principaux qui seront mis en œuvre dans le cadre de ce projet.

Il s’agit, a-t-il expliqué, du renforcement des capacités des mères à transformer les conflits à travers la détection des principaux symboles de l’extrémisme en général et la prévention de la violence en particulier chez les jeunes et les enfants, l’échange des meilleures pratiques entre les mères de Fès et d’autres villes, ainsi que de la mise en place du concept d’innovation dans le traitement et la prévention de la violence.

Selon lui, leur action se fait de manière participative avec les diverses associations de la société civile, des établissements publics, les élus et les médias, pour trouver des solutions, en tenant compte des spécificités de chaque ville.

Pour sa part le président de l’association « Street Citizens », Ali Lagsab, a indiqué que le lancement du programme « Oum Action » sera marqué par des cours de formation et des programmes juridiques approfondis sur les mécanismes de médiation, la résolution et la gestion pacifiques des conflits et les mécanismes de lutte contre les comportements dangereux ou déviants chez les jeunes.

Il a tenu à rappeler que ce programme s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’association visant à autonomiser les femmes et à les qualifier à jouer leur rôle avant-gardiste dans la société principalement en ce qui concerne la lutte contre les comportements dangereux et déviants chez les jeunes et les adolescents.

Cette édition du programme se caractérise par le renforcement et l’appui des moyens de coordination et de coopération entre les composantes de la société civile, les autorités locales et les élus, pour l’accompagnement des mères afin de les doter d’outils et des moyens à même d’aider les jeunes à renoncer à la violence et à renforcer leur volonté.

Cette rencontre a été marquée par la signature d’une convention de partenariat entre le Centre Nordique de Résolution des Conflits et l’association « Street Citizens », destinée à définir les étapes de base de l’exécution du programme.